La réflexion de Christopher Anderson sur l’amour, le temps et la famille revisitée

Temps de Lecture: 2 minute

 » Ces photographies ne sont ni une documentation, ni un récit, ni même un art. Ce sont des déclarations d’amour ”

La maison de Christopher Anderson dernier livre, FILS, prend la forme d’une série plus ancienne revisitée. Il se distingue de la photographie pour laquelle il a été acclamé par la critique. Travail documentaire, notamment les images qu’il a créées sur un petit bateau en bois aux côtés de 44 Haïtiens tentant de naviguer vers les États-Unis. Le navire a finalement coulé dans les Caraïbes. Ces images antérieures sont brutes et graveleuses, dépeignant la fragilité de la vie. Cependant, après la naissance de son premier enfant, Atlas, en 2008, l’attention d’Anderson s’est tournée vers sa famille. En 2012, il a publié FILS, suivi de Pia en 2020, les deux livres documentent intimement l’époque de la naissance de son fils puis de sa fille. Maintenant, éditeur Jean-Pierre ont réédité FILS avec 40 images supplémentaires retraçant la relation entre Anderson et Atlas jusqu’à aujourd’hui.

La transition d’Anderson vers la photographie de la vie de famille après la naissance d’Atlas a coïncidé avec le diagnostic de cancer du poumon de son père. Naturellement, FILS est devenu une réflexion sur la vie et la mort — un thème qui fait écho à tout le travail de reportage précédent d’Anderson. Cependant, dans cette série, le photographe exploite sa capacité à capturer les joies et les peines de la vie avec une belle subtilité. Ses images ne sont pas aussi confrontantes que les œuvres antérieures. Au lieu de cela, une palette teintée de rose engloutit chaque cadre.

Dans FILS, Anderson ne s’adresse jamais directement si son père est toujours en vie. Au contraire, cela reste une question sans réponse — la seule suggestion étant sa disparition des photographies au fur et à mesure de la séquence. Une image capture son père marchant au loin alors qu’Atlas et la femme d’Anderson observent. Nous pouvons lire le cadre comme le symbole de la transition qui se déroule: le changement de garde entre les générations de la famille Anderson. En réfléchissant à l’œuvre, Anderson dit“ « mes sens étaient hyper à l’écoute des preuves de ma propre vie qui passait.”

La lutte d’Anderson avec le temps arrive. Dans une lettre à Atlas, il écrit : “Je ne supporte pas de sacrifier même un jour avec toi”. En effet, le livre ressemble à une tentative de préserver quelque chose des moments fugaces de la vie. Anderson encadre la beauté même dans les circonstances domestiques les plus banales. Et, ce faisant, il pousse le spectateur à méditer sur les thèmes abordés de manière indépendante et concernant leurs familles également. 

FILS est publié par Stanley/ Barker.

Benoît Moore

Benedict Moore est diplômé de la Manchester School of Art avec un BA en photographie cet été. Il est actuellement basé à Londres, travaillant comme assistant de studio chez Big Sky Studios, et comme photographe et écrivain, spécialisé dans la photographie et l’art.